Lorsqu'on retrouva...
*Chapitre 1*
Lorsqu’on retrouva le corps sans vie d’un homme sur la plage de galets, le jour se levait à peine. L’inspecteur Pépin Leprolix et son coéquipier Savinien Damibert avaient fait protéger la zone à la recherche du moindre indice mais il était vite apparu qu’ils ne trouveraient rien sur les lieux à l’exception de la certitude que le crime n’y avait pas été commis et que le corps avait été amené là avec beaucoup de soin pour ne laisser aucune empreinte ou trace.
Ça promettait d’être coton pour élucider l’affaire et les deux hommes savaient qu’il leur faudrait cramer un bon paquet de neurones avant de trouver le coupable de ce crime.
On trouva dans la poche du pantalon de smoking du mort un ticket de parking sur lequel était griffonné un numéro de téléphone, un briquet en or gravé d’un E et d’un S entrelacés et un trousseau de clés, mais aucune pièce d’identité.
A l’arrière du crane de la victime le sang avait déjà séché ; le médecin arrivé sur les lieux confirma la thèse de la police : il avait été mortellement blessé à l’aide d’un objet contondant.
- Un seul coup mais fatal, précisa le docteur Ding, donné avec une certaine force, du genre costaud mais quand même pas trop, il a du beaucoup saigner, parce que ça saigne toujours beaucoup le crâne voyez- vous ".
- Commençons par ce fameux ticket de stationnement, retrouvons le parking, il se peut qu’un témoin se souvienne de lui, peut- être même pourrions- nous mettre la main sur sa voiture et ainsi retrouver rapidement son identité, déclara Leprolix.
Quelques heures plus tard, ils avaient identifié le parking. C’était celui d’un grand hôtel casino situé à quelques centaines de mètres seulement du lieu où l’on avait trouvé le corps. Ils interrogèrent le gardien, un certain Balthazar Faibienlaichoz, Vaudois par son père et vaurien par sa mère, qui obtempéra derechef lorsqu’il vit la carte de police de Damibert frétiller sous son nez.
- Voyez vous, ici ce n’est pas un simple parking. Nous plaçons nous mêmes les véhicules. Les clients nous confient-ils leurs clés et on leur donne en échange un ticket. Faites moi voir le votre…
Il consulta un grand cahier, son gros doigt boudiné glissant sur les noms inscrits dans une grande colonne puis il s’exclama satisfait :
- Ah c’est le ticket de La 12 ! C’est celle de M. Brokko… Il se retourna pour contempler l’intérieur du garage puis annonça fièrement :
- Mais la voiture n’est pas là pour le moment Messieurs les inspecteurs !
- Ainsi notre mort serait ce Monsieur Brokko… chuchota Damibert à l’oreille de son supérieur.
- C’est possible… retrouvons donc d’abord cette voiture, répondit Leprolix.
Faibienlaichoz leur fit alors une description du véhicule et les policiers lancèrent les recherches.
à suivre... oui, mais quand ?
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